Les origines du gin
Très populaire dans les années 50, le gin a été relégué au fond du comptoir un temps, avant de revenir au goût du jour à la fin des années 80. Depuis, cet alcool blanc composé principalement de baies de genévrier n’a jamais quitté les cocktails. Mais connaissez-vous vraiment tous ses secrets ? BeMixo vous raconte son histoire, de ses origines à sa fabrication. Suivez le guide !
Histoire : une boisson qui a de la bouteille
Au XIVe, on croit que la genièvre a le pouvoir d’éradiquer la peste qui sévit en Europe. À la même époque, la distillation moderne avec refroidissement naît en Italie. Les tonics et alcools à base de genièvre suivent alors le trajet de l’épidémie jusqu’en Hollande.
Au XVIIe, les soldats britanniques rentrent de Hollande avec le gin dans leurs bagages. William of Orange est couronné roi d’Angleterre et encourage la production de gin pour doubler le cognac, produit par l’ennemi français. Ni taxé, ni encadré, le gin devient facile à produire et bon marché. Débute alors une consommation effrénée du produit : c’est le « Gin Craze ». On parle d’une moyenne d’une pinte de gin par semaine et par habitant ! En 1761, seuls les grands distillateurs ont l’autorisation de produire, une manière de contrôler la production et surtout la qualité.
Dès 1930, c’est le boom du cocktail en Europe ! Le gin y est très populaire, avant de se faire éclipser par l’arrivée de la vodka, dans les années 60. Mais 20 ans plus tard, le produit est relancé. Aujourd’hui, le gin est devenu un ingrédient phare des cocktails et n’a pas dit son dernier mot ! Preuve en est, les micro-distilleries qui se multiplient.
Secrets de fabrication
Par définition, le gin est un alcool neutre aromatisé, aux plantes, épices ou racines, dont la genièvre doit représenter une composante majeure. Il est complété par diverses botaniques qui peuvent être très variées. Parmi elles, on retrouve principalement la coriandre ou l’angélique, mais aussi des zestes d’agrumes, des épices telles que la cannelle ou la cardamome, ou encore des éléments floraux et herbacés comme la camomille et le géranium.

Un circuit en 5 étapes
1. Élaboration d’un alcool neutre, réalisé en général à base de céréales.
2. L’intégration des botaniques :
– Pour le Compound Gin : macération des aromates à froid ou on ajoute des arômes artificiels.
– Pour le Distilled Gin : macération à froid, puis distillation, ou infusion des aromates directement dans l’alambic pendant la distillation.
3. La mise en beauté pour un meilleur équilibre des arômes : réduction, filtration et ajout de sucre.
4. Assemblage et mise en bouteille.

Dans la famille des gins, je demande…
Il existe plusieurs familles de gin. La plus répandue désigne les London Dry Gin. Un “distilled gin”, dont l’arôme est obtenu exclusivement par distillation en alambics traditionnels, avec tous les matériels végétaux naturels utilisés. Aucun élément artificiel ne peut y être ajouté, seulement du sucre et pas plus de 0,1 g par litre de produit final. Et au cas où vous vous poseriez la question, il n’y a pas de rapport avec la ville de Londres ! Chez les autres familles, on retrouve le Old Tom Gin, ancêtre du London Dry Gin, le Plymouth Gin, élaboré dans une distillerie éponyme du sud de l’Angleterre, ou encore le Sloe gin, macéré aux fruits.
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